Apnée du sommeil – le risque sous-estimé

L’apnée du sommeil et ses conséquences et effets secondaires, qui forment le tableau clinique du syndrome d’apnée du sommeil, ne sont pas connus depuis si longtemps que cela. Ce n’est que dans les années 70 que cette maladie a attiré l’attention, bien qu’elle ne soit tout sauf rare à l’époque. Les dangereux arrêts respiratoires n’étaient auparavant considérés que comme des ronflements inoffensifs.

 


Apnée du sommeil – le risque sous-estimé

Un rapport entre des ronflements bruyants, des arrêts respiratoires et les symptômes et les complications du syndrome d’apnée du sommeil, telles que la fatigue diurne, les maux de tête, la dépression, mais aussi l’hypertension, les accidents vasculaires cérébraux et les infarctus du myocarde n’avait alors pas encore été établi.

 

Découvrez-en plus sur les signes typiques, les causes et les possibilités thérapeutiques de l’apnée obstructive du sommeil. En effet, si vous aussi vous souffrez en journée de divers symptômes, tels qu’une fatigue diurne, une somnolence ou vous épuisez rapidement, nous vous recommandons un diagnostic en clinique du sommeil. Et ce notamment lorsque votre partenaire vous fait aussi remarquer vos arrêts respiratoires nocturnes et vos ronflements bruyants. Les troubles respiratoires sont notamment faciles à diagnostiquer et peuvent être traités. Et le plus tôt sera le mieux.


Apnée obstructive et centrale du sommeil

Aujourd’hui, une chose est sûre, une apnée du sommeil modérée à sévère non traitée peut s’avérer mortelle. L’apnée obstructive du sommeil (AOS) est entretemps devenue une maladie largement répandue. L’apnée obstructive du sommeil est souvent abrégée par le terme d’apnée du sommeil. Ce raccourci n’est pas malheureux car l’AOS représente la forme de loin la plus fréquente d’apnée du sommeil8.

Plus de 90 % de tous les cas d’apnée du sommeil en découlent. La propagation de l’AOS qui en a fait une dangereuse maladie répandue est liée à la hausse rapide de maladies civilisationnelles, telles que le surpoids, le diabète de type 2 et le stress. Le surpoids est l’un des principaux facteurs de risque. Le tabagisme, les somnifères et la consommation d’alcool peuvent eux aussi favoriser la survenue d’arrêts respiratoires répétés pendant le sommeil. En effet, ils augmentent tous la probabilité de survenue de rétrécissements critiques des voies respiratoires supérieures au cours du sommeil. Les hommes sont exposés à un risque plus élevé qui augmente avec l’âge. Chez les femmes, le risque augmente avant tout suite à la ménopause.

Il convient néanmoins de noter l’existence d’une autre variante des arrêts respiratoires nocturnes, en l’espèce l’apnée centrale du sommeil qui correspond à environ 5 % de tous les cas et est donc bien plus rare. L’apnée centrale du sommeil entraîne une perturbation du système nerveux central qui provoque un dysfonctionnement des muscles respiratoires de la poitrine et du péritoine. L’apnée centrale du sommeil est – à la différence de l’apnée obstructive du sommeil – relativement inoffensive et se déroule souvent sans symptôme. Les complications cardiovasculaires et les séquelles au fur et à mesure de l’évolution de la maladie sont aussi relativement rares. Il en est tout autre dans le cas de l’apnée obstructive du sommeil. Cette maladie peu en effet avoir de graves conséquences pour la santé et nettement altérer la qualité de vie des personnes affectées ainsi que de leurs proches, et tout particulièrement de leur partenaire.

Le terme de syndrome d’apnée du sommeil (SAS) ne désigne par ailleurs pas les arrêts respiratoires en soi, mais les conséquences découlant de troubles respiratoires nocturnes et donc la fatigue diurne marquée allant jusqu’à la somnolence, ainsi que d’autres symptômes et éventuelles complications. L’apnée obstructive du sommeil en étant la forme la plus fréquente et aussi celle qui est à l’origine des conséquences et des symptômes typiques du syndrome d’apnée du sommeil, on parle donc souvent de syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS).

En bref: que se passe-t-il précisément en cas d’apnée obstructive du sommeil ?

  1.  Les voies respiratoires supérieures s’obstruent, ce qui provoque la survenue d’arrêts respiratoires nocturnes. Par exemple en raison du relâchement des muscles à la base de la langue qui s’affaisse alors dans la région pharyngée ou en présence de dépôts adipeux dans la même zone
  2.  Les poumons ne sont plus alimentés en air, induisant alors une désaturation du sang en oxygène, ce qui active le système sympathique dans le cerveau. Ce dernier émet un signal de réveil (vigilance) afin d’éviter l’étouffement. Il se produit alors une réaction de réveil généralement inconsciente destinée à réactiver les muscles de la respiration et donc à réouvrir les voies respiratoires. À cette occasion, de nombreuses hormones de stress sont libérées, la tension artérielle augmente, les vaisseaux se rétrécissent et les phases de sommeil profond sont tout particulièrement interrompues
  3. Ce phénomène peut se reproduire plusieurs dizaines de fois par nuit, sans que les personnes affectées n’en prennent conscience. Les personnes atteintes d’apnée du sommeil n’en ressentent les symptômes, tels que la fatigue diurne, que le lendemain et elles souffrent alors de maux de tête, de problèmes de concentration et de mémoire tout en s’épuisant rapidement. Votre partenaire remarque pendant la nuit de bruyants ronflements ainsi que des arrêts respiratoires. L’absence de traitement de l’apnée du sommeil peut se traduire à long terme par de graves complications cardiovasculaires, telles que l’hypertension, l’infarctus du myocarde et l’accident vasculaire cérébral, ainsi que les dépressions

Quels sont les types et formes d’apnée du sommeil ?

  • Il existe deux formes différentes d’apnée du sommeil : l’apnée obstructive et centrale. Elles se caractérisent toutes deux par la survenue répétée d’arrêts respiratoires au cours du sommeil. Mais leur traitement est néanmoins différent.
  • L’apnée obstructive du sommeil (AOS) est la forme la plus fréquente. Elle se caractérise par une obstruction régulière des voies respiratoires supérieures à de brefs intervalles. Le rétrécissement critique se produit suite au relâchement du muscle de la langue et des régions proches. Le traitement de l’apnée obstructive du sommeil réside dans le fait de garder les voies respiratoires ouvertes. En l’absence d’un quelconque traitement, cette maladie peut s’accompagner de graves complications et aussi porter fortement préjudice aux relations interpersonnelles.
  • L’apnée centrale du sommeil (ACS) repose sur une perturbation du système nerveux central (SNC) qui provoque un dysfonctionnement des muscles respiratoires de la poitrine et du péritoine. Les troubles du SNC peuvent s’expliquer par différentes maladies. Un accident vasculaire cérébral ou une insuffisance cardiaque, mais aussi des bactéries transmises par les tiques, peuvent entraîner une apnée centrale du sommeil. Le traitement de la maladie sous-jacente responsable permet d’améliorer l’apnée du sommeil. Mais son déroulement est souvent exempt de symptômes et inoffensif.
  • Les formes mixtes d’apnée obstructive et centrale du sommeil surviennent très rarement.
  • Les ronflements bruyants sont typiques d’une apnée obstructive du sommeil, tandis que les personnes atteintes d’apnée centrale du sommeil ronflent rarement. Mais chaque ronflement bruyant n’implique pas automatiquement une apnée obstructive du sommeil. Il existe des personnes qui ronflent bruyamment, mais dont la respiration fonctionne de manière tout à fait normale. Dans ces cas, les ronflements sont plutôt inoffensifs et «uniquement» gênants pour le partenaire. Ce n’est que lorsque les ronflements bruyants s’accompagnent en journée de symptômes typiques du syndrome d’apnée du sommeil, tels que la fatigue diurne, la somnolence, les problèmes de concentration, les maux de tête matinaux ou l’hypertension résistante aux médicaments que l’on peut soupçonner une apnée obstructive du sommeil devant être clarifiée dans le cadre du diagnostic en clinique du sommeil.
  • Le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) ne décrit pas les arrêts respiratoires nocturnes, mais leurs conséquences, c’est-à-dire les effets secondaires, les symptômes et complications pouvant être induits par l’AOS. L’apnée obstructive du sommeil en étant la forme la plus fréquente et aussi celle qui est à l’origine des conséquences et des symptômes typiques du syndrome d’apnée du sommeil, on parlait donc souvent de syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS).
  • Le terme de troubles respiratoires liés au sommeil (TRS) couvre une variété de tableaux cliniques marqués par la survenue d’apnées et d’hypopnées. L’apnée centrale et obstructive du sommeil, au même titre que la respiration de Cheyne-Stokes (RCS), en font partie. Cette maladie se caractérise par une alternance de respirations plates et profondes au cours du sommeil, indépendamment d’arrêts respiratoires centraux

L’apnée obstructive du sommeil et ses conséquences pour bien comprendre

Actuellement plusieurs millions de personnes sont touchées par l’apnée obstructive du sommeil et en partie par une combinaison d’apnée centrale et obstructive du sommeil, le chiffre réel restant inconnu mais devant être élevé. À partir de 60 ans, environ un homme sur trois et une femme sur quatre à cinq sont atteints d’apnée du sommeil. Les principaux facteurs de risque d’un collapsus nocturne des voies respiratoires nocturnes sont l’âge avancé et le surpoids. Le risque de survenue d’une AOS chez les femmes est inférieure avant la ménopause avant d’augmenter nettement.

L’apnée obstructive du sommeil et ses conséquences et risques préjudiciables restent malgré tout encore sous-estimés. Les troubles respiratoires liés au sommeil restent souvent non traités, car il ne sont pas détectés. Et les symptômes sont souvent considérés comme inoffensifs. D’après les estimations, 80 % des AOS restent non traitées.

Le danger impliqué par l’apnée obstructive du sommeil réside dans les multiples arrêts respiratoires nocturnes. La respiration est régulièrement interrompue la nuit car les voies respiratoires supérieures s’obstruent jusqu’à l’obturation totale. Les causes de ce phénomène sont très variées. L’obstruction des voies respiratoires entraîne une désaturation en oxygène du sang, ce qui provoque une réaction de réveil qui ne dure souvent que quelques millisecondes mais permet la réouverture des voies respiratoires et ainsi de prévenir un étouffement. L’organisme libère alors des hormones de stress qui font augmenter la fréquence cardiaque et la tension afin de compenser le manque d’oxygène. La réaction de réveil réactive par ailleurs les muscles respiratoires. Et ce plusieurs dizaines de fois par nuit. Une mesure vitale, mais qui à la longue implique un stress énorme pour l’organisme et un risque élevé pour le système cardiovasculaire. Les conséquences pour le cerveau, le cœur et les vaisseaux sanguins peuvent s’avérer fatals.

Les personnes affectées elles-mêmes ne s’en aperçoivent pas et font parfois état d’un sommeil agité. C’est au contraire le/la partenaire qui remarque les ronflements bruyants et éventuellement aussi les brusques tentatives de la personne affectée qui essaie de happer l’air. Le patient atteint d’apnée du sommeil ne remarque que le matin que quelque chose ne va pas. Quasiment toutes les personnes affectées souffrent de fatigue diurne chronique, de problèmes de concentration et de pertes de mémoire car les arrêts respiratoires nocturnes empêchent leur oxygénation optimale. Elles s’assoupissent régulièrement en journée, la somnolence au volant en étant une manifestation particulièrement dangereuse occasionnant en partie une hausse du risque d’accident pour les personnes affectées. L’architecture du cycle de sommeil réparateur est par ailleurs détruite, ce qui au fil du temps peut perturber l’équilibre hormonal ainsi que l’état psychique et donc s’accompagner de diverses complications.

Il n’est donc pas rare qu’une apnée du sommeil s’accompagne aussi d’une dépression. En effet, les personnes affectées ne constatent aucune cause manifeste de leur fatigue permanente en journée et de leur épuisement rapide, alors qu’elles pensent avoir suffisamment dormi. Mais le sommeil perd sa précieuse fonction réparatrice et régénérative pour le corps et l’esprit en raison des réactions de réveil inconscientes. Cette incertitude couplée à des problèmes de mémoire, des difficultés de concentration, des troubles de l’érection et une fatigue ainsi qu’un état d’épuisement permanents entraînent l’isolement des personnes affectées qui renoncent à leur passe-temps et aux activités quotidiennes, les exposant alors à un risque de dépression et portant ainsi préjudice aux relations interpersonnelles. Le/la partenaire en souffrent souvent aussi. Nuit après nuit, ils se font du souci et se demandent pourquoi le partenaire tente de happer l’air tout en ne pouvant trouver un sommeil réparateur en raison des ronflements bruyants. Ils quittent parfois le lit conjugal, ce qui met la relation à rude épreuve.

 

«Les arrêts respiratoires mettent l’organisme en état de stress. On ne se réveille certes pas de manière consciente, mais les phases de sommeil réparatrices sont perturbées.» Dr. Hohenhorst, AKK Essen

 

Même si les personnes affectées ne se réveillent pas consciemment la nuit: chaque arrêt respiratoire est lié à une réaction de réveil et est source de stress. Cette situation peut à la longue nettement perturber l’équilibre hormonal et ouvrir la voir à diverses complications de l’apnée du sommeil non traitée, telles que l’hypertension, le diabète de type 2, l’accident vasculaire cérébral et l’infarctus du myocarde. Bon nombre de personnes affectées souffrent par ailleurs de dépressions. L’ensemble des séquelles sont réunies sous le terme de syndrome d’apnée obstructive du sommeil (AOS).

L’apnée obstructive du sommeil s’explique par une obstruction des voies respiratoires supérieures. Les facteurs responsables varient en fonction des patients et doivent être précisément examinés au cas par cas. Des coussinets adipeux au niveau du pharynx peuvent tout autant rétrécir les voies respiratoires qu’une mandibule largement rétrognathe ou des amygdales épaissies. Les muscles au niveau des voies respiratoires supérieures jouent un rôle central, notamment le nerf hypoglosse et donc le muscle situé à la base de la langue. Les muscles se relâchant au cours du sommeil, les voies respiratoires peuvent s’affaisser. Par ailleurs, le muscle de la langue relâché peut glisser vers l’arrière et alors bloquer les voies respiratoires. Avec l’âge, les muscles s’affaiblissent toujours plus, ce qui explique la hausse du nombre de cas d’apnée du sommeil simultanément à l’âge.  

Le traitement standard de l’apnée du sommeil se fait actuellement par ventilation par pression positive au moyen d’un masque de CPAP. Cette approche n’est néanmoins pas acceptée par bon nombre de patients sur le long terme en raison de ses effets secondaires pénibles et d’autres problèmes. D’après les études, l’observance est inférieure à 50 %(12)(13). Le traitement échoue donc souvent lorsque les patients atteints d’apnée du sommeil ne peuvent pas l’appliquer correctement ou de manière pas assez fréquente. Une alternative prometteuse réside dans l’implantation d’un stimulateur lingual.


Vue d’ensemble de l’apnée obstructive du sommeil :

  • Fréquents symptômes: arrêts respiratoires, ronflements bruyants et fatigue diurne
  • Symptômes d’apnée du sommeil en journée: problèmes de mémoire, difficultés de concentration, sautes d’humeur, somnolence dans le cadre d’activités monotones, épuisement rapide provoqué par des activités quotidiennes simples
  • Causes: variées, allant des amygdales trop élargies aux dépôts de graisse dans le pharynx en passant par une mandibule rétrognathe
  • Facteurs de risque: surpoids, tabagisme, consommation d’alcool, âge avancé, plus d’hommes que de femmes sont par ailleurs concernés
  • Traitement: la thérapie par CPAP est l’approche standard, mais il existe d’autres options thérapeutiques
  • Complications possibles: infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, hypertension, diabète de type 2, dépressions, hausse générale du risque de complications cardiovasculaires

Arrêts respiratoires répétés au cours du sommeil

L’apnée obstructive du sommeil se caractérise par la survenue répétée d’arrêts respiratoires au cours du sommeil car les voies respiratoires supérieures sont instables et s’obstruent. En cas d’obstruction intégrale des voies respiratoires, la personne qui dort connaît à chaque fois une brève interruption de son oxygénation (apnée). Mais même lorsque les voies respiratoires ne sont pas entièrement obstruées, l’oxygénation reste néanmoins réduite de manière critique (hypopnée). Dans la plupart des cas, le débit respiratoire est interrompu pendant quelques secondes, mais chaque arrêt respiratoire peut durer jusqu’à deux minutes. La concentration en oxygène dans le sang est nettement réduite par les arrêts respiratoires répétés. Concrètement, l’organisme n’est pas alimenté de manière optimale en oxygène dont tous les organes et tissus ont impérativement besoin pour la production d’énergie.

Des centaines de tels incidents dangereux peuvent se produire chaque nuit en cas de formes graves d’apnée obstructive du sommeil. Mais les formes légères d’apnée du sommeil sont tout sauf à prendre à la légère et doivent être prises au sérieux. Au contraire, chaque arrêt respiratoire nocturne n’implique pas automatiquement une apnée du sommeil. Les personnes en bonne santé peuvent elles aussi parfois présenter un rétrécissement des voies respiratoires. Tant que cela ne dépasse pas plus de cinq fois par heure, tout est sous contrôle.

Les arrêts respiratoires surviennent car les muscles se relâchent au cours du sommeil. Et cela peut, dans certains cas, entraîner un rétrécissement critique des voies respiratoires supérieures. Le muscle de la langue (hypoglosse) joue ici un rôle central car c’est lui qui, une fois relâché, provoque l’affaissement de la langue. Des facteurs anatomiques, comme une mandibule trop rétrognathe ou des dépôts adipeux dans la région pharyngée peuvent cependant eux aussi favoriser un rétrécissement critique des voies respiratoires supérieures au cours du sommeil.

 

En un coup d’œil: dangereux arrêts respiratoires au cours du sommeil

  • L’apnée obstructive du sommeil se caractérise par la survenue répétée d’arrêts respiratoires au cours du sommeil dans le cadre desquels le débit respiratoire est totalement (apnée) ou partiellement (hypopnée) interrompu. L’indice apnée-hypopnée permet de déterminer la gravité de la maladie.
  • Les personnes en bonne santé connaissent elles aussi parfois des arrêts respiratoires. Les formes d’AOS légères commencent à partir de cinq arrêts respiratoires par heure et des centaines d’arrêts respiratoires peuvent survenir chaque nuit dans les cas très graves.
  • Il n’a pas néanmoins pas encore été possible de clarifier précisément les raisons pour lesquelles certaines personnes sont régulièrement atteintes d’arrêts respiratoires au cours de leur sommeil. Une chose est cependant sûre: différents facteurs peuvent contribuer à l’obturation des voies respiratoires supérieures pendant le sommeil. Les facteurs et causes individuels doivent être précisément examinés au cas par cas, car il en découle éventuellement certaines conséquences pour la thérapie à administrer.

 

Les premiers signes typiques d’une AOS, tels que des ronflements bruyants, une fatigue diurne marquée, des maux de tête matinaux ainsi que des arrêts respiratoires nocturnes sont souvent considérés à tort comme inoffensifs et tout simplement qualifiés de gênants. La détection précoce de ces troubles du sommeil ou de ces troubles respiratoires liés au sommeil nocifs est ainsi souvent retardée. L’apnée du sommeil exige donc un diagnostic et une prise en charge les plus précoces possibles afin notamment de réduire les risques cardiovasculaires (hypertension, insuffisance cardiaque, accident vasculaire cérébral et infarctus du myocarde) et aussi prévenir d’autres complications possibles, telles qu’un diabète de type 2 ou des dépressions. Sans parler des conséquences négatives énormes d’un épuisement rapide et de la fatigue diurne sur la qualité de vie de patients atteints d’apnée du sommeil.


Degré de sévérité de l’apnée obstructive du sommeil

Le diagnostic de l’apnée obstructive du sommeil s’appuie sur des examens menés en clinique du sommeil. La polysomnographie permet aussi de déterminer l’étendue de la maladie. L’indice apnée-hypopnée (IAH) caractérise le nombre d’épisodes de diminution du débit respiratoire par heure et comprend trois niveaux de sévérité :

 

  • Apnée obstructive du sommeil légère: plus de 5 à 15 arrêts respiratoires par heure, IAH 5-15
  • Apnée obstructive du sommeil modérée: 15 à 30 arrêts respiratoires par heure, IAH 15-30
  • Apnée obstructive du sommeil grave: plus de 30 arrêts respiratoires par heure, IAH > 30

 

Le muscle de la langue bloque la trachée

Il n’a pas néanmoins pas encore été possible de clarifier précisément les raisons pour lesquelles certaines personnes sont régulièrement atteintes d’arrêts respiratoires au cours de leur sommeil.

Les muscles jouent ici un rôle central. Au cours du sommeil, l’état de tension de nos muscles change, et c’est bien normal. Au repos, les muscles se relâchent, ce qui dans certains cas peut entraîner un collapsus des voies respiratoires supérieures. À cela s’ajoute le fait que le muscle de la langue relâché peut s’affaisser vers l’arrière et alors bloquer la trachée. Avec l’âge, le risque d’instabilité des voies respiratoires supérieures d’origine musculaire augmente simultanément au risque de présenter une apnée du sommeil. Par ailleurs, certains médicaments ainsi que l’alcool peuvent modifier défavorablement l’état de fonctionnement des muscles et ainsi favoriser un syndrome d’apnée obstructive du sommeil.

L’AOS peut aussi faire suite à des rétrécissements anatomiques qui bloquent le flux d’air au niveau des voies respiratoires supérieures. Chez les personnes en surpoids, des coussinets adipeux dans la région pharyngée peuvent constituer un obstacle et donc rétrécir les voies aériennes de manière critique. La présence d’amygdales hypertrophiées ainsi que de végétations au niveau du palais mou peut contribuer au rétrécissement des voies respiratoires supérieures au cours du sommeil. Et pour finir, la taille et la position de la mâchoire peut aussi avoir son importance: une mandibule de petite taille ou fortement rétrognathe peut en effet perturber nettement le débit d’air inspiré.


schlafapnoe Patient mit normaler Atmung

voies respiratoires ouvertes

Schlafapnoe Patient mit verschlossenen Atemwegen

voies respiratoires bloquées

Les personnes en surpoids sont particulièrement vulnérables

Le surpoids est l’un des principaux facteurs de risque d’apnée obstructive du sommeil. Bon nombre de personnes l’ignorent: les kilos en trop ne se retrouvent pas uniquement au niveau des «zones à problème» que sont le ventre et les hanches, mais des dépôts de graisse plus ou moins importants existent aussi à l’intérieur de l’organisme en cas de surpoids. Des coussinets adipeux au niveau du palais et du pharynx peuvent contribuer à un rétrécissement des voies respiratoires supérieures. En cas de relâchement des muscles au cours du sommeil, les voies respiratoires peuvent alors très facilement s’obstruer en cas de surpoids. Ce phénomène est donc un important facteur de risque. Plus de 80 % de l’ensemble des personnes atteintes d’apnée obstructive du sommeil ont quelques kilos en trop.

La hausse du risque d’apnée obstructive du sommeil est également frappante chez les personnes diabétiques. Les patients atteints d’un diabète de type 2 sont tout particulièrement concernés. Et cela pourrait en premier lieu s’expliquer par leur surpoids, car la plupart des personnes atteintes de diabète de type 2 sont «trop grosses». D’après les estimations, environ 60 % de toutes les personnes atteintes d’un diabète de type 2 devraient souffrir d’une apnée obstructive du sommeil.


Les origines possibles de l’apnée du sommeil sont variées

La principale cause effective et fonctionnelle d’apnée obstructive du sommeil et des arrêts respiratoires typiques est dans les faits toujours identique: une instabilité fonctionnelle des voies respiratoires supérieures. Différentes causes et divers facteurs de risque engendrent une obstruction des voies respiratoires. Les personnes affectées s’étouffent car leur inspiration est perturbée jusqu’à présenter un arrêt respiratoire total. Cela est souvent dû à un relâchement ou une faiblesse des muscles des voies respiratoires supérieures (par ex. induit par des facteurs de risque, tels que l’âge avancé, la prise de drogues, de somnifères, la présence de dépôts de graisse dans le pharynx en cas de surpoids ou la consommation d’alcool) qui entraîne l’affaissement de la langue et le collapsus du pharynx. Certaines causes anatomiques à l’origine de rétrécissements renforcent encore la probabilité de blocage des voies respiratoires par des muscles affaissés. On compte parmi elle notamment une hypertrophie des amygdales, une mandibule trop courte, un prognathisme inférieur, une déviation de la cloison nasale, une trop grosse langue ou encore des dépôts adipeux dans la région pharyngée.


Le sommeil sur le dos favorise encore l’obstruction des voies respiratoires. Les particularités anatomiques de la tête et du cou à l’origine de l’apnée du sommeil (dépôts adipeux, amygdales hypertrophiées, mandibule rétrognathe, etc.) se traduisent par un tourbillon intraluminal à l’inspiration qui induit un rétrécissement du volume des voies respiratoires supérieures.

D’autres facteurs, tels que le style de vie, le sexe et avant tout l’âge jouent un important rôle. En effet, la tension musculaire se relâche au cours du sommeil avec l’âge, ce qui favorise encore un affaissement de la langue susceptible de bloquer la région pharyngée. Ce phénomène est aussi renforcé par la prise de somnifères et une consommation d’alcool excessive. On compte parmi les autres facteurs de risque le stress, le surpoids (IMC >25) et le sexe, les hommes étant bien plus souvent concernés. Ou comme le Dr Hohenhorst de l’AKK Essen l’a formulé : « Le risque d’apnée du sommeil augmente chaque année, au même titre qu’il prend de l’ampleur avec chaque kilo. »


Aperçu des origines de l’apnée du sommeil

Origines possibles d’une apnée obstructive du sommeil :

  • Un indice de masse corporelle élevé (IMC à partir de 25)
  • Âge avancé (on estime qu’un homme sur trois âgé de pus de 60 ans souffre d’AOS)
  • Sexe masculin (les hommes souffrent plus souvent d’apnée du sommeil que les femmes)
  • Le risque augmente chez les femmes suite à la ménopause
  • Mandibule trop courte ou rétrognathe
  • Septum nasal irrégulier
  • Consommation excessive d’alcool et de nicotine
  • Prise de calmants et de somnifères
  • Diabète de type 2
  • Langue de taille excessive
  • Épaississement des amygdales et polypes
  • Sommeil sur le dos

Origines anatomiques d’une apnée obstructive du sommeil :

  • Le rétrécissement des os supérieurs de la face ou des voies respiratoires est une cause anatomique fréquente d’apnée du sommeil.
  • Et une mandibule fortement rétrognathe peut tout aussi bien renforcer la résistance respiratoire.
  • Une langue ou des amygdales hypertrophiées peuvent rétrécir la zone pharyngée
  • Le fait de dormir sur le dos constitue aussi une cause possible d’apnée du sommeil, car la langue s’affaisse en effet plus aisément dans la zone pharyngée et obstrue ainsi brièvement les voies respiratoires.
  • Dépôts adipeux dans la région du palais et du pharynx – un mélange de facteurs de risque et de cause anatomique. Les dépôts adipeux faisant partie des causes anatomiques de rétrécissement critique des voies respiratoires supérieures sont avant tout favorisés par le surpoids qui fait ici office de facteur de risque. On parle de surpoids à partir d’un indice de masse corporelle (IMC) de 25 à 29,9. Un IMC de 30 à 34,9 correspond d’ores et déjà à une obésité de grade I
  • Un septum nasal oblique peut également favoriser les arrêts respiratoires.

 

Facteurs de risque et changement de mode de vie qui favorisent une apnée obstructive du sommeil:

  • Les dépôts adipeux dans la région du palais et du pharynx augmentent le risque de rétrécissements critiques, c’est la raison pour laquelle les personnes en surpoids (IMC à partir de 25 à 29,9) sont exposées à un risque particulièrement élevé de souffrir d’une apnée obstructive du sommeil.9
  • Auch Typ-2-Diabetiker, die meist übergewichtig sind, tragen ein besonders hohes OSA-Risiko.
  • Les autres facteurs de risque sont l’âge avancé10 et le sexe masculin. Chez les femmes, le risque d’apnée du sommeil augmente nettement suite à la ménopause. À partir de 60 ans, environ un homme sur trois et une femme sur quatre à cinq sont atteints
  • L’âge avancé est avant tout donc un facteur de risque car tous les muscles, et donc aussi les muscles respiratoires supérieurs, perdent en tension chaque année, ce qui favorise une obstruction des voies respiratoires
  • Consommation d’alcool régulière, notamment le soir11, consommation de drogues et de somnifères, ces derniers interagissant avec des causes physiques car toutes ces substances entraînent un relâchement des muscles
  • Tabagisme important11
  • Stress important et mauvaise hygiène du sommeil
  • Prise de somnifères (les muscles du palais se relâchent plus rapidement et obturent les voies respiratoires supérieures)

 

« Le risque d’apnée du sommeil augmente chaque année, au même titre qu’il prend de l’ampleur avec chaque kilo. » Dr Hohenhorst, AKK Essen


Quels symptômes sont typiques de l’apnée obstructive du sommeil ?

Et pour être bien clair: les symptômes indiqués ici ne concerne que l’apnée obstructive du sommeil. L’apnée centrale du sommeil, pathologie rare, n’en fait pas partie car elle se déroule généralement sans symptômes et ne présente aucune conséquence grave pour la santé.

Il en va néanmoins tout autre de l’apnée obstructive du sommeil qui s’accompagne d’une multitude d’effets secondaires, de symptômes et de complications réunis sous le terme de syndrome d’apnée du sommeil. Mais l’AOS reste souvent indétectée de manière prolongée, et c’est là que réside le danger. La détection précoce est ainsi la condition préalable à une thérapie efficace susceptible non seulement de préserver la qualité de vie des personnes affectées, mais aussi de minimiser de sérieux risques pour la santé et de graves conséquences pour le cœur, les vaisseaux et le cerveau des suites des arrêts respiratoires nocturnes. Les premiers signes doivent donc être pris au sérieux, comme les arrêts respiratoires, les ronflements très bruyants ou la fatigue diurne permanente, alors que la personne affectée semble avoir suffisamment dormi.

Les personnes affectées ne remarquent souvent rien de leur apnée du sommeil pendant une durée prolongée. Ce sont souvent les partenaires qui donnent l’alerte. Et ce au sens littéral, car bon nombre de personnes atteintes d’AOS ronflent bruyamment. Les ronflements peuvent certes s’avérer inoffensifs, mais ils peuvent aussi constituer le signe d’une dangereuse maladie. Vous devez donc prendre les encouragements de votre partenaire à consulter un médecin au sérieux. Faites-vous examiner afin de déterminer si vos ronflements sont ou non liés à des arrêts respiratoires. Vous serez alors fixé. Votre partenaire observe éventuellement aussi que vous sursautez à intervalles réguliers sans pour autant vous réveiller. Il pourrait ici s’agir d’un autre indice d’une apnée obstructive du sommeil.

Comme nous vous l’avons expliqué, les personnes atteintes d’apnée du sommeil ne se réveillent jamais vraiment. Mais elles ont néanmoins la sensation d’un sommeil agité. Le matin, elles se réveillent épuisées et restent fatiguées tout au long de la journée. Elles ont alors du mal à se concentrer et leurs performances générales diminuent aussi. Bon nombre de personnes atteintes d’apnée du sommeil s’assoupissent à intervalles réguliers en journée. L’éventuelle somnolence fait augmenter le risque d’accident et c’est la raison pour laquelle l’apnée du sommeil peut entre autres se traduire par un retrait du permis de conduire tant que la maladie n’aura pas été traitée avec succès de manière démontrée (l’IAH doit diminuer de manière démontrée).

La fatigue chronique et la perte de régime peuvent fortement altérer les activités normales de la vie quotidienne. Certaines personnes se sentent alors dépassées par de simples tâches, comme le fait de faire les courses. Rien d’étonnant donc à ce que cela se répercute sur leur humeur. Bon nombre de personnes atteintes d’apnée du sommeil présentent des signes de dépression. Elles perdent toute joie de vivre et ne trouvent goût à rien. Le ou la partenaire et la famille en souffrent, ce qui renforce encore les états dépressifs. Un cercle vicieux :


En un coup d’œil: les éventuels symptômes de l’apnée du sommeil

Les symptômes suivants sont des conséquences typiques de l’AOS et du syndrome d’apnée obstructive du sommeil:

  • Ronflements bruyants (dans la plupart des cas)
  • Fatigue diurne (presque toujours)
  • Arrêts respiratoires
  • Sommeil agité, troubles du sommeil
  • Sudation nocturne
  • Maux de tête matinaux
  • Problèmes de concentration
  • Problèmes de mémoire
  • Baisse de régime
  • États dépressifs (plus fréquentes chez les femmes)
  • Renforcement de l’envie d’uriner nocturne
  • Troubles de l’érection ou de la libido
  • Réveil subite, éventuellement accompagné d’une tachycardie et d’une détresse respiratoire.  La plupart des patients atteints d’apnée du sommeil continuent néanmoins de dormir malgré les arrêts respiratoires

 

Les partenaires des personnes souffrant d’apnée du sommeil remarquent souvent que l’autre s’isole. Il néglige ses passe-temps, ses amis et ses activités quotidiennes, se fatiguent rapidement et la propre relation en souffre aussi. Les patients atteints d’apnée du sommeil remarquent en effet la survenue de symptômes diurnes, tels qu’un épuisement rapide, une fatigue diurne, des problèmes de mémoire, des troubles de la concentration et des sautes d’humeur. Et ce, sans cause manifeste, car vous semblez dormir suffisamment. Vous vous demandez souvent pourquoi vous êtes en permanence fatigué malgré un sommeil apparemment (!) suffisant. Cette incertitude et le sommeil agité peuvent dans le pire des cas donner lieu à une véritable dépression.

Le sommeil du partenaire est aussi nettement altéré par les symptômes d’apnée du sommeil que les personnes affectées ne remarquent même pas au cours de leur sommeil, et notamment les ronflements bruyants et les arrêts respiratoires.

La conjugaison des deux doit impérativement inciter à un examen en clinique du sommeil. Une personne qui souffre sans cause manifeste de fatigue permanente, qui néglige ses amis et ses passe-temps et s’isole, tandis que son partenaire remarque simultanément des ronflements bruyants et des arrêts respiratoires nocturnes est éventuellement atteinte d’une apnée obstructive du sommeil modérée à sévère.


Et donc si vous aussi vous restez fatigué, malgré de bonnes nuits, et ce sans cause manifeste et que votre partenaire vous signale souvent des ronflements bruyants et des arrêts respiratoires, ces phénomènes sont éventuellement liés. Une apnée obstructive du sommeil pourrait expliquer les symptômes. Pour prévenir les complications graves du syndrome d’apnée du sommeil, nous vous recommandons dans un tel cas de vous faire diagnostiquer en clinique du sommeil. L’hypertension fait parfois aussi partie des symptômes cités de l’apnée du sommeil. Mais cela ne correspond pas à la réalité, car une hypertension résistante aux médicaments ne constitue pas un symptôme, mais bien au contraire la conséquence possible d’une apnée du sommeil non traitée. Une hypertension dont vous souffririez depuis longtemps et qui ne répondrait pas aux hypotenseurs ordinaires pourrait en réalité trahir l’existence d’une AOS à traiter. L’hypertension est donc souvent détectée avant l’apnée du sommeil, raison pour laquelle certaines sources la cite à titre de symptôme.

 


Bonjour
La qualité de vie

Decouvrez la Therapie par pression de bouton - L'alternative à la CPAP.

Nous sommes ravis de votre prise de contact

Fatigue diurne malgré un sommeil de plusieurs heures

Chaque arrêt respiratoire survenant au cours du sommeil déclenche dans le cerveau une réaction de réveil. La personne qui dort n’est cependant pas vraiment éveillée et elle continue immédiatement de dormir après avoir pris une profonde inspiration. Dans la plupart des cas, elle ne remarque rien de ces dangereux incidents. Et ce n’est que le lendemain matin que les personnes affectées s’aperçoivent que quelque chose ne va pas: bien qu’elles aient dormi pendant des heures, elles ne se sentent pas reposées. Elles se réveillent épuisées et restent fatiguées tout au long de la journée. Elles n’arrivent pas non plus à se concentrer, ce qui peut se traduire par de graves pertes de régime. Les personnes atteintes de formes graves d’apnée du sommeil se sentent si épuisées que même les activités quotidiennes les plus simples leur pèsent.

 

Manque d’oxygène et perturbations de la structure du sommeil

La fatigue diurne a deux origines: le manque d’oxygène et les perturbations de la structure du sommeil. Notre cerveau, qui doit au quotidien exécuter des tâches hautement complexes, réagit de manière particulièrement sensible lorsqu’il n’est pas oxygéné de manière optimale. Rien d’étonnant donc à ce que la survenue répétée d’arrêts respiratoires nocturnes se caractérise par des étourdissements, un manque de concentration et d’autres pertes de régime.

À cela s’ajoute le fait que le sommeil doit présenter une certaine structure, l’architecture du sommeil, pour s’avérer réparateur. Un sommeil sain se compose de différentes phases : parfois un sommeil seulement léger avant de retrouver un sommeil profond et stable. Les phases de sommeil REM (Rapid Eye Movement) occupent ici un rôle particulier. Ce sommeil se caractérise par un va-et-vient très rapide des yeux sous les paupières fermées: c’est à ce moment-là que nous rêvons et que nous assimilons ce que nous avons vécu. La perturbation de l’architecture du sommeil porte préjudice au caractère réparateur du sommeil. La durée du sommeil à elle seule n’est donc pas décisive. En cas de déséquilibre de l’architecture du sommeil, les personnes affectées ne se sentent pas vraiment reposées, malgré un sommeil suffisant.

Il n’est pas rare que les personnes atteintes d’apnée du sommeil s’assoupissent régulièrement en journée et certains connaissent bien le choc ressenti en cas de somnolence au volant. Le risque d’accident de circulation routière est de manière démontrée supérieur en cas d’apnée obstructive du sommeil. (1) Un choc tel que l’assoupissement au volant peut inciter les personnes atteintes d’une maladie obstructive des voies respiratoires à enfin consulter un médecin. Bon nombre d’entre elles tardent à prendre rendez-vous. La fatigue est un symptôme très peu spécifique qui peut couvrir tout et son contraire. C’est la raison pour laquelle rares sont les personnes qui envisagent une maladie grave.

 

En un coup d’œil : la fatigue diurne, symptôme no1 de l’AOS

  • La concentration en oxygène du sang est réduite à cause des arrêts respiratoires et l’oxygénation est donc altérée.
  • Les arrêts respiratoires entraînent à chaque fois une réaction de réveil. C’est la raison pour laquelle la structure d’un sommeil sain et réparateur est sensiblement perturbée en cas d’apnée obstructive du sommeil.
  • L’oxygénation perturbée ainsi que les perturbations de la structure du sommeil expliquent la fatigue diurne qui constitue un symptôme typique de l’AOS.
  • La fatigue diurne s’accompagne de pertes de performance et expose à un important risque d’accident.

 

Des ronflements bruyants doivent donner la puce à l’oreille

Les ronflements, en plus de la fatigue diurne, sont le deuxième principal symptôme de l’apnée obstructive du sommeil. La plupart des personnes qui en souffrent, voire quasiment toutes, ronflent bruyamment. Bon nombre de personnes affectées ont déjà testé certains remèdes de grand-mère pour mettre fin aux ronflements bruyants et pénibles, et ce sans succès. Bon nombre de personnes ne se doutent pas que les ronflements pourraient traduire une maladie sérieuse. Ce sont souvent les partenaires épuisé(e)s qui poussent la personne affectée à consulter un médecin.

Les ronflements indiquent toujours une instabilité des voies respiratoires supérieures au cours du sommeil. Ce phénomène est dans de nombreux cas totalement inoffensif, hormis la gêne ressentie par le/la partenaire. Les ronflements constituent néanmoins un signal d’alarme en cas d’apnée obstructive du sommeil.

 

Quand les ronflements sont-ils dangereux ?

Mais comment un profane peut-il faire la différence entre des ronflements juste pénibles ou qui indiquent une maladie à prendre en charge? Les ronflements bruyants et/ou irréguliers sont particulièrement suspects. Posez si possible la question à votre partenaire. Il/elle a peut-être remarqué que vous sursautiez au cours du sommeil ou que vous cherchiez désespérément votre souffle. L’urgence est alors maximale et vous devriez immédiatement convenir d’un rendez-vous médical.

La combinaison des ronflements et de la fatigue diurne est un indice clair d’apnée obstructive du sommeil. La fatigue diurne chronique affecte, indépendamment des cas très légers, quasiment tous les patients et devrait déjà inciter à en examiner plus précisément les causes. Les ronflements peuvent en revanche manquer. Certaines personnes atteintes d’apnée du sommeil ne se font pas remarquer en cas d’arrêts respiratoires nocturnes. Il est alors encore plus difficile de détecter la maladie.


Homme et femme: plus qu’une petite différence

L’apnée obstructive du sommeil chez les femmes se déroule souvent de manière silencieuse sans ronflements. C’est l’une des raisons pour lesquelles elle est très souvent négligée chez les femmes. Même les médecins qui ont décrit il y a environ 40 ans l’apnée obstructive du sommeil comme une «nouvelle maladie» se concentraient alors tout d’abord sur les hommes. Ce n’est que bien plus tard que l’on a pris conscience que les femmes étaient aussi concernées. Le fait que les femmes ronflent plus rarement s’explique par des différences anatomiques dans la région du cou.

Jusqu’à leur ménopause, les femmes souffrent bien plus rarement d’une apnée obstructive du sommeil que les hommes. Il s’agit donc de tout sauf une «maladie d’hommes», car le risque de maladie augmente brusquement chez les femmes suite à la ménopause. Ce phénomène serait principalement dû au fait que les femmes prennent souvent du poids à cet âge. Chez les hommes en revanche, les chiffres augmentent en continu simultanément à l’âge.

Le tableau clinique de l’apnée obstructive du sommeil présente aussi des différences sexospécifiques (2,3): les femmes ronflent plus rarement. À la différence des hommes, les femmes atteintes d’apnée du sommeil consultent souvent un médecin en raison de troubles de l’endormissement ou de difficultés à conserver un sommeil continu. Il semble que les femmes réagissent de manière «plus sensible» aux arrêts respiratoires nocturnes qui les réveillent donc plus souvent. Les états dépressifs sont aussi bien plus souvent abordés par les femmes. Il n’est pas rare qu’ils fassent partie des principaux troubles rapportés par les femmes atteintes d’apnée du sommeil à leur médecin. Autre différence constatée dans le cadre de diverses études: les femmes atteintes d’AOS souffrent plus souvent que les hommes du «syndrome des jambes sans repos». Ce syndrome caractérise un besoin impérieux de bouger les jambes survenant principalement la nuit et qui empêche les personnes qui en souffrent de tenir leurs jambes tranquilles.


Apnée obstructive du sommeil chez les enfants

L’apnée obstructive du sommeil survient dans la plupart des cas à un âge adulte avancé. Mais dans de rares cas, les enfants peuvent aussi en souffrir et il s’agit alors d’un tableau clinique spécifique associé à des particularités propres aux enfants. (4) Les garçons et les filles semblent être touchés dans une proportion identique. L’apnée du sommeil infantile est souvent due à un grossissement des amygdales pharyngées et palatines. Mais elle peut aussi s’expliquer par des rétrécissements anatomiques congénitaux dans la région du palais et du pharynx. Cette forme d’apnée du sommeil se caractérise par des ronflements, une respiration difficile et inspiration par la bouche. Une fatigue diurne est avant tout constatée chez les enfants plus âgés. Les petits enfants atteints d’AOS se font en revanche souvent remarquer par leur comportement hyperactif ou fébrile, les ronflements en bas âge faisant plutôt partie des exceptions. En l’absence de tout traitement, l’apnée obstructive du sommeil chez l’enfant peut se traduire par des troubles du développement.


L’apnée obstructive du sommeil est tout sauf bénigne

L’apnée obstructive du sommeil est une maladie et un trouble du sommeil à prendre au sérieux. Cela vaut aussi bien pour les adultes que pour les enfants. Même à l’âge adulte, l’absence de détection et de traitement adéquat de la maladie peut se traduire par des complications. La qualité de vie est à elle seule dégradée par la fatigue diurne chronique et les pertes de régime.

 

Le syndrome d’apnée du sommeil implique divers complications et effets secondaires

Mais ce n’est pas tout : l’apnée obstructive du sommeil implique toute une variété de complications, dont diverses complications cardiovasculaires, comme l’insuffisance cardiaque, l’hypertension, mais aussi l’accident vasculaire cérébral et l’infarctus du myocarde, ainsi que le diabète de type 2 et les dépressions. Chose peu étonnante: les arrêts respiratoires nocturnes sont en effet synonyme de stress pur pour l’organisme susceptible de perturber significativement l’équilibre hormonal. Les complications et effets secondaires, tels que la fatigue diurne, le manque de concentration, les pertes de mémoire, les problèmes d’érection et les maux de tête sont réunis sous le nom de syndrome d’apnée du sommeil et ne font pas qu’altérer énormément la qualité de vie. Les conséquences du syndrome d’apnée obstructive du sommeil ont aussi un effet négatif sur l’espérance de vie.1 Une apnée du sommeil non traitée peut raccourcir la durée de vie de plusieurs années.

 

Bon nombre de patients atteints d’apnée du sommeil souffrent de dépressions

Une fatigue permanente change la vie de manière radicale. Bon nombre de personnes atteintes d’apnée du sommeil ont l’impression de ne plus pouvoir relever les défis du quotidien et même de simples tâches leur paraissent pénibles. Rien d’étonnant à ce que cela se répercute donc sur leur humeur. L’apathie, la perte d’entrain et les états dépressifs se généralisent et recouvrent la vie d’un voile grisâtre. Et il n’y a souvent alors qu’un pas pour passer à une véritable dépression. Les personnes atteintes d’apnée obstructive du sommeil sont exposées à un risque de dépressions et de troubles anxieux, les femmes étant plus à risque que les hommes. Une étude germano-suisse a permis de démontrer qu’une personne atteinte d’apnée du sommeil sur cinq satisfaisait les critères d’une dépression cliniquement manifeste.5

Les dépressions et la qualité du sommeil sont étroitement liées. Les dépressions s’accompagnent souvent de troubles du sommeil, et inversement, un manque de sommeil réparateur semble favoriser les troubles dépressifs. Les personnes atteintes d’apnée du sommeil se retrouvent donc facilement dans un cercle vicieux.

Et une humeur morose en continu complique non seulement la vie de la personne concernée, mais aussi celle de toute la famille. À cela s’ajoute le fait que les tentatives de réconfort partant d’une bonne intention ne sont souvent pas à la portée des personnes atteintes de dépression et au contraire les renforce encore dans l’isolement qu’elles ressentent. Ce phénomène est typique de ce genre de désordre affectif et s’avère très frustrant pour l’ensemble des parties prenantes. Les familles affectées ne peuvent alors plus se libérer d’elles-mêmes de cette situation. Ce n’est qu’à l’instauration d’une thérapie efficace de l’apnée du sommeil qu’un renversement s’opère.

 

La tension artérielle est souvent élevée

Les conséquences négatives des arrêts respiratoires nocturnes sur le système cardiovasculaire représentent un autre danger pour la santé. (1) La tension artérielle des personnes atteintes d’apnée du sommeil est très souvent élevée. Le développement fréquent d’une hypertension suite à une apnée du sommeil pourrait être lié au fait que les arrêts respiratoires nocturnes répétés entraînent un afflux d’hormones de stress. Chaque arrêt respiratoire est en effet synonyme de stress. L’organisme initie donc à chaque fois son programme de lutte contre le stress, et ce plusieurs fois par nuit. Les hormones du stress que sont le cortisol et l’adrénaline mettent l’organisme en état d’alarme et mobilisent ses réserves. Elles provoquent entre autres une hausse de la tension artérielle. Il s’agit d’une mesure pertinente en cas de danger imminent, mais elle peut engendrer une hypertension durable en cas d’exposition à un stress chronique, comme c’est le cas lors de l’apnée du sommeil.

Aspect particulièrement problématique: dans de nombreux cas, l’hypertension dont souffre les patients atteints d’apnée du sommeil ne réagit pas aux médicaments hypotenseurs ordinaires et ne peut donc pas être normalisée. L’hypertension accélère une artériosclérose des vaisseaux sanguins («calcification des artères») et augmente ainsi le risque de complications vasculaires, telles que l’infarctus du myocarde et l’accident vasculaire cérébral. Les personnes atteintes d’AOS sont ainsi exposées de manière démontrée à un risque particulier. On peut aussi supposer l’existence d’un risque élevé d’arythmie cardiaque, car les arrêts respiratoires nocturnes peuvent se traduire par des irrégularités de la fréquence cardiaque. Des études démontrent que les personnes atteintes de fibrillation auriculaire, un trouble du rythme cardiaque survenant au niveau de l’atrium, souffrent avec une fréquence inhabituelle d’apnée obstructive du sommeil. La fibrillation auriculaire peut se manifester par une arythmie cardiaque que les personnes concernées ne remarquent souvent même pas.

 

« Bon nombre de personnes atteintes d’apnée du sommeil sont longuement traitées en raison de leur tension artérielle élevée, alors qu’il aurait fallu en traiter la cause primaire, en l’espèce l’apnée du sommeil. » Dr Hohenhorst, AKK Essen

 

L’apnée du sommeil fait gonfler le risque de diabète de type 2

Comme vous l’avez déjà appris, les personnes atteintes de diabète de type 2 souffrent souvent simultanément d’une apnée obstructive du sommeil. Le diabète de type 2 représente donc un important facteur de risque pour l’AOS. Mais l’inverse est aussi possible: bon nombre de patients atteints d’AOS développent un diabète de type 2 caractérisé par une glycémie élevée des suites de leurs problèmes respiratoires nocturnes. Le diabète peut en lui-même avoir des séquelles sur différents organes, tels que le cœur et les reins.

Les hormones de stress, que sont le cortisol et l’adrénaline, et qui sont sécrétées nuit après nuit suite aux arrêts respiratoires, devraient elles aussi faire partie des principaux responsables du risque élevé de diabète auquel sont exposés les patients atteints d’AOS. Ces hormones peuvent perturber l’équilibre glycémique et ainsi entraîner une hausse continue de la glycémie étant donné qu’elles inhibent l’effet de l’insuline endogène et libèrent simultanément des réserves de sucre du foie. Les réactions de stress nocturnes compliquent par ailleurs une stabilisation de la glycémie.

L’apnée du sommeil et le diabète forment une combinaison particulièrement dangereuse car ces deux maladies se renforcent mutuellement. Et cela se manifeste entre autres par un risque d’infarctus du myocarde particulièrement élevé.

 

En un coup d’œil : les complications du syndrome d’apnée du sommeil

En l’absence d’un quelconque traitement, l’apnée obstructive du sommeil peut entraîner de graves complications:

  • Dépressions
  • Hypertension, souvent difficile à traiter
  • Infarctus du myocarde
  • Accident cérébrovasculaire
  • Troubles du rythme cardiaque
  • Diabète de type 2
  • Fatigue diurne

La pose d’un diagnostic précoce est essentielle: il est donc recommandé de ne jamais remettre une consultation médicale à plus tard

En cas de ronflements bruyants et/ou de fatigue diurne permanente, nous vous recommandons de vous faire examiner rapidement afin de détecter une éventuelle apnée obstructive du sommeil. Votre médecin procède pas-à-pas pour affermir le diagnostic de suspicion ou le rejeter. La consultation ciblée (anamnèse) est à elle seule très riche d’enseignements et est le cas échéant réalisée à l’aide de questionnaires de diagnostic standardisés. Dans l’idéal, votre partenaire vous accompagne chez le médecin car il/elle peut souvent apporter d’importantes informations.

La procédure se poursuit généralement par une polygraphie. Pour ce faire, vous recevez un dispositif à domicile qui vous permet, au cours de votre sommeil, de mesurer et d’enregistrer les fonctions corporelles pertinentes, telles que le débit respiratoire, la fréquence cardiaque et la concentration en oxygène du sang. La polygraphie est aussi appelée la «petite clinique du sommeil». Si le soupçon d’apnée obstructive du sommeil se confirme, le patient est alors envoyé en clinique du sommeil où il dormira sous surveillance médicale. La clinique du sommeil permet des mesures encore bien plus variées et précises que cela ne serait possible à domicile. La polysomnographie qui permet de consigner votre activité respiratoire ainsi qu’une multitude d’autres fonctions corporelles donne en définitive lieu à la pose d’un diagnostic solide.

 

En un coup d’œil: diagnostic de l’AOS et examen en clinique du sommeil

  • Entretien approfondi et examen physique
  • «La petite clinique du sommeil» : la polygraphie à domicile
  • Polysomnographie en clinique du sommeil

 Plus d’infos sur le diagnostic et la clinique du sommeil


L’apnée obstructive du sommeil est curable

Le traitement standard actuellement recommandé consiste à traiter l’apnée obstructive du sommeil modérée à sévère par ventilation en pression positive à l’aide d’un masque de CPAP (ventilation en pression positive continue). Le patient doit alors porter en permanence un masque facial lorsqu’il dort et ce dernier permet de l’alimenter en air en légère surpression par l’intermédiaire d’une tubulure reliée à un dispositif se trouvant à côté du lit. Ce traitement permet de réduire efficacement les arrêts respiratoires nocturnes et d’améliorer la fatigue diurne des patients. Mais la thérapie par CPAP n’est pas acceptée par bon nombre de patients. lls se sentent gênés par le masque ou souffrent d’effets secondaires, comme des marques de pression et une sécheresse buccale. Les interruptions de traitement ne sont donc pas rares.

La satisfaction est en revanche très élevée chez les patients pris en charge par le biais d’un stimulateur lingual. D’après les sondages, plus de 90 % d’entre eux opteraient à nouveau pour cette forme de thérapie.6 Le stimulateur lingual est implant sous la clavicule et veille à ce que les voies respiratoires supérieures ne soient plus bloquées la nuit. Il stimule en continu le muscle de la langue et prévient son relâchement qui entraîne alors son affaissement vers l’arrière. Les arrêts respiratoires typiques de l’AOS sont ainsi évités. Par la suite, la fatigue diurne diminue, tandis que les patients se sentent à nouveau plus performants.6


En un coup d’œil: traitement de l’apnée du sommeil

 

  • Le traitement standard de l’apnée obstructive du sommeil modérée à sévère consiste actuellement en une ventilation en pression positive à l’aide d’un masque de CPAP. Ce traitement n’est néanmoins pas accepté par bon nombre de patients.
  • L’implantation d’un stimulateur lingual constitue alors une bonne alternative. La satisfaction des patients à l’égard de cette thérapie dépasse nettement 90 %.
  • La diminution du surpoids représente aussi une importante mesure concomitante.

rapports d’expérience sur le stimulateur lingual

Lisez les rapports d'expérience sur le stimulateur lingual


...

90 %

des partenaires attestent l'absence de ronflement ou de faibles ronflements2

...

94 %

des personnes traitées sont satisfaites de la thérapie Inspire 3

...

79 %

de réduction des arrêts respiratoires nocturnes grâce au stimulateur lingual2

...

80 %

des personnes traitées utilisent le système thérapeutique Inspire toutes les nuits2

Ce que vous pouvez vous-même faire pour prévenir et traiter l’apnée du sommeil


La diminution du surpoids est essentielle

En cas d’apnée obstructive du sommeil et de surpoids, nous vous recommandons d’essayer de maigrir. Le surpoids, comme vous l’avez déjà appris, est un facteur de risque significatif qui concerne la grande majorité des personnes atteintes d’apnée du sommeil. Perdre du poids, c’est aussi faire disparaître des dépôts invisibles de graisse à l’intérieur de l’organisme. Les voies respiratoires supérieures sont ainsi élargies. La zone du pharynx est étendue, ce qui permet de faire diminuer le risque d’arrêts respiratoires au cours du sommeil. Mincir est une importante approche, notamment en cas de surpoids important. Et quelques kilos de plus ou de moins peuvent déjà faire une différence notable.

Perdre du poids, tout sauf simple. Tout ceux ayant déjà essayé de perdre quelques kilos superflus le savent bien. Mais c’est faisable, et cela ne vous fera que du bien. Parlez-en dans l’idéal avec votre médecin. Des programmes de perte de poids structurés peuvent vous aider à poursuivre vos efforts et à surmonter avec succès les obstacles les plus courants.

Dans le cas de formes légères d’apnée obstructive du sommeil, une perte de poids peut parfois suffire à elle seule à la stabilisation de la fonction respiratoire. Les formes modérées à sévères rendent néanmoins impératif un traitement ciblé par ventilation en pression positive ou stimulateur lingual. Mais même dans ces cas, la réduction du surpoids ne peut être que recommandée dans le cadre d’une gestion réussie de la maladie.

Il est même conseillé de réduire son surpoids à titre préventif. Cela vaut avant tout pour les hommes d’âge mûr ainsi que les femmes ménopausées qui sont exposées à un risque particulièrement élevé de développement d’une apnée obstructive du sommeil.


Il est recommandé aux personnes souffrant d’apnée du sommeil de dormir sur le côté.7 Il est démontré que les personnes qui dorment sur le dos ronflent plus souvent et souffrent plus fréquemment de problèmes respiratoires. Le fait de dormir sur le dos expose à un plus grand risque d’affaissement du muscle de la langue vers l’arrière et ainsi de blocage des voies respiratoires. C’est la raison pour laquelle cela vaut la peine pour les personnes dormant sur le dos de changer un peu leurs habitudes. Seul problème: pendant le sommeil, on passe automatiquement de la position latérale à la position dorsale lorsque l’on y est habitué. Une surélévation de la tête ou la prise d’une mesure visant à empêcher la position de sommeil sur le dos à l’aide de balles de tennis ou d’un sac à dos peut contribuer à la rééducation.


Vous devez par ailleurs veiller à maintenir une bonne hygiène du sommeil.7  Différentes mesures contribuent à un sommeil sain et réparateur. De telles mesures ne permettent bien entendu pas de prévenir l’apnée obstructive du sommeil, mais elles s’avèrent néanmoins très pertinentes.

Ne prenez pas de repas copieux quatre, voire même six heures, avant le coucher et n’ingérez aucune boisson excitante et riche en caféine. La consommation d’alcool et le tabagisme sont aussi nocifs pour un sommeil réparateur. L’alcool favorise un relâchement des muscles et peut ainsi augmenter le risque de survenue d’arrêts respiratoires nocturnes. Vous pouvez réunir des conditions idéales pour un sommeil réparateur en veillant à bien assombrir la chambre, à ne pas la surchauffer et à éviter toute perturbation sonore.


Nous vous recommandons de renoncer si possible totalement aux somnifères. Certains principes actifs peuvent en effet aggraver les effets d’une apnée du sommeil.7 N’hésitez pas à consulter votre médecin à ce sujet.


Sources

 

1 Deutsche Gesellschaft für Schlafforschung und Schlafmedizin. Online verfügbar unter www.awmf.org/uploads/tx_szleitlinien/063-001l_S3_SBAS_2017-08_2.pdf; Zuletzt abgerufen: Mai 2020.
2 Valipour A et al. Gender-related Differences in Symptoms of Patients With Suspected Breathing Disorders in Sleep: A Clinical Population Study Using the Sleep Disorders Questionnaire. Sleep. 2007; 30(3):312-9. doi: 10.1093/sleep/30.3.312.
3 Mihai V et al. Demographic, Clinical and Polysomnographic Differences Between Men and Women. Pneumologia. 2010; 59(2):64-7.
4 Wiater A et al. Obstruktives Schlafapnoesyndrom im Kindesalter. Deutsches Ärzteblatt. 2002; 99(49): A-3324-30.
5 Acker J et al.: Obstructive sleep apnea (OSA) and clinical depression-prevalence in a sleep center. Sleep Breath. 2017; 21(2):311-18. doi: 10.1007/s11325-016-1411-3.
6 Heiser C et al. Post-approval upper airway stimulation predictors of treatment effectiveness in the ADHERE registry. Eur Respir J 2019;53(1):1801405.
7 Institut für Qualität und Wirtschaftlichkeit im Gesundheitswesen (IQWiG). Online verfügbar unter: www.gesundheitsinformation.de/behandlung-einer-obstruktiven-schlafapnoe.2120.de.html?part=behandlung-as; Zuletzt abgerufen: Mai 2020.
8 Muza, R.T., Central sleep apnoea-a clinical review. J Thorac Dis, 2015. 7(5): p. 930-7.Zuletzt abgerufen: September 2020.
9 Deacon, N.L., et al., Treatment of Obstructive Sleep Apnea. Prospects for Personalized Combined Modality Therapy. Ann Am Thorac Soc, 2016. 13(1): p. 101-8. Zuletzt abgerufen: September 2020.
10 Ancoli-Israel, S., Sleep apnea in older adults–is it real and should age be the determining factor in the treatment decision matrix? Sleep Med Rev, 2007. 11(2): p. 83-5. Zuletzt abgerufen: September 2020.
11 Wetter, D.W. and T.B. Young, The relation between cigarette smoking and sleep disturbance. Prev Med, 1994. 23(3): p. 328-34. Zuletzt abgerufen: September 2020.
12 www.opus.bibliothek.uni-wuerzburg.de/opus4-wuerzburg/frontdoor/deliver/index/docId/2914/file/KrausBarbaradiss.pdf/ - Seite 3 - Zuletzt abgerufen: September 2020.